Jacques Bialski

Jacques, c’est avant tout le fruit des engagements familiaux. Son père arrive de Pologne en 1921. Quatre ans plus tard, il tient le café Saint-Antoine, rue Royer, autant dire qu’on ne peut pas être plus au contact des gens.

La guerre survient, il est fait prisonnier au sanatorium de Zuydcoote mais il est libéré sur parole pour devenir traducteur pour le commandement allemand de Malo-les-Bains. Malheureusement, il trouve la mort dans un accident de voiture en août 1940 à Cassel alors qu’il revenait de Lille en possession de 800 cartes d’identité vierges destinées à faciliter l’évasion de prisonniers de guerre restés à Dunkerque. Jacques devient alors pupille de la Nation et doit grandir sans père, dans une ville non seulement en guerre mais occupée de surcroit.

Jacques Bialski

Ses études terminées, il entre dans le monde du travail où il occupe rapidement des fonctions syndicales. Engagé à la SFIO en 1953, commence alors un parcours politique durant lequel il s’implique autant dans la vie locale que nationale. Sénateur du Nord de 1979 à 1997, il occupe la fonction de questeur. Les préoccupations sociales ne le quittent pas puisqu’il est Président de la Caisse d’Allocations Familiales de 1971 à 1983. Aussi conseiller régional depuis 1974, il est chargé des affaires économiques de 1986 à 1995.

Administrateur du Port autonome de Dunkerque, il est aussi adjoint aux finances puis Premier adjoint au moment de l’élection de Michel Delebarre et vice-président à la Communauté Urbaine. Le travail accompli toutes ces années est reconnu en 1998 lorsque Laurent Fabius et Michel Delebarre lui remettent les insignes de chevalier de la Légion d’Honneur.

L’engagement est aussi intellectuel puisqu’il est membre de la loge du Grand Orient de France, l’Etoile du Nord, dont il a été Vénérable.

Porteur de valeurs d’engagement et de solidarité, il aurait été impensable que son fils et ses petits-enfants ne marchent pas dans ses traces en fondant l’Association les Amis de Jacques Bialski-AJB.